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philosophe
des ''déchets électroniques''
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''Je
vous écris une longue lettre parce que je n'ai pas le temps d'en
écrire une courte". Attribué à Pascal, Twain, et Voltaire...
Le
blog de Good Point Ideas argumente sur la politique du recyclage, et
utilise le terme ‘’e-déchet’’ (déchet électronique) comme
une image.‘’E-déchet’’ est une notion vague, c’est pourquoi elle est entre guillemet. Mon objectif est de dire la vérité sur la valorisation des déchets électroniques, sous la
perspective d’un ancien régulateur, d’un bénévole pour les Corps de la Paix, d’un directeur d’association à but non lucratif,
d’un entrepreneur dans les ''e-déchets’’, et d’un
historien du développement international.
En résumé, la notion d' ''e-déchet'' est vague, je me débarasse de mon PC, c'est un déchet, cependant ce dernier peut être également considéré comme un produit d'occasion soit n'est plus considéré comme un déchet. ''E-déchet'' est une notion à adapter au contexte d'utilisation.
La
plupart des personnes ne considère pas le recyclage des métaux ou la réparation des ordinateurs portables comme des
activités en rapport au déchet. L’EPA et la convention de Bâle
sont du même avis. Cependant, l’hystérie sur les ‘’Geeks du
tiers monde’’, qui achètent et remettent en état des PC, pour les utiliser dans des cyber cafés, va un peu trop loin. Vous
trouverez ci-dessous des liens pour vous aidez à évaluer les faits
et la propagande autours de ce sujet.
Pourquoi
est-il possible d'acheter un Ipod ou un écran plat, mais mal vu de
le revendre?
L'organisation BAN (Ban Action Network) a sa part de responsabilité, en effet elle met
en avant que les pays émergents ne sont pas nos poubelles, ce qui
est vrai. Tout en oubliant de préciser que ces pays n'ont pas les
moyens d'acheter du matériel électronique au prix fort (neuf). L'exportation de ''déchets électroniques'' crée des revenus aux pays récepteurs.
Cependant, ce commerce doit être équitable pour éviter les abus.
Une
grande partie de la population n’ose pas recycler les déchets
électroniques, le stéréotype du danger pour l’environnement et
des décharges à ciel ouvert dans les pays émergents étant bien
ancré dans les mentalités. Robin Ingenthron, le directeur de WR3A,
expose ses arguments pour l'exportation :
- Equipements
électroniques abordables pour les pays émergents
- Accès
aux Technologies de l'Information et des Communications (TIC)
- Commerce
équitable pour les acheteurs comme pour les vendeurs
- Suivi
du recyclage
- Création
d'emploi (recycleur, réparateur, vendeur de produits d'occasion,
etc.)
Le
matériel électronique est majoritairement fabriqué en Chine, en
Malaysie, en Indonésie et à Taiwan. Les déchets électroniques peuvent également être rachetés par ces pays.
Cela
explique pourquoi ils possèdent de grandes quantités d'e-déchets.
Les 4 principales raisons sont les suivantes :
-
Croissance
économique rapide
-
Besoin
de beaucoup de matières premières/secondaires (obtenues grâce au
recyclage)
-
Peu
de régulation environnmentale
-
''Marché
gris'' très développé (revente de produit d'occasion tel que les
cables, circuits imprimés, etc.)
Le
recyclage des e-déchets est une activité polluante. Cependant cela
est à relativiser, l'extraction de matières premières pollue plus par exemple que le recyclage. En d'autres
termes, ce qui pollue le plus c'est notre consommation effrénée.
Le
recyclage se doit d'être le plus respectueux possible de
l'environnement.
On
peut penser qu'exporter du matériel fonctionnant est plus valable
que du matériel qui ne fonctionne pas (mais qui est réparable). Cela
n'est pas toujours vrai, les acheteurs peuvent en effet remettre en
état le matériel, la valeur ajoutée sera plus importante qu'avec
des équipements démodés ou plus anciens. Par exemple, un écran plat LCD réparable sera (dans la plupart des cas) revendu plus cher q'une TV à tube
cathodique en état de marche.
BAN
ou Basel Action Network est une ONG de Seattle qui cherche à
interdir l'exportation de ''déchets électroniques'' s'ils ne sont
pas testés ''entièrement fonctionnels'' et/ou en ''état de
marche''.
La Convention de Bâle est une convention internationale
indépendante de BAN. Cette Convention autorise l'exportation de
déchets et débris d'assemblage électroniques sous certaines
conditions et également d'assemblages électriques*1 et
électroniques (voir annexe IX, B1110).
(*1 La
réutilisation est autorisée ( la réparation, la remise
en état ou l ’amélioration)
La
liste précédemment citée ne correspond donc PAS à des déchets
dangereux.
La
Californie est un Etat des Etats-Unis, cependant la législation y
est différente. Sa réglementation sévère n'incite pas à la réutilisation.
Le
recyclage peut être effectué convenablement
dans
n'importe quel pays, et réciproquement! Interdire l'exportation
n'est pas la solution étant donné que la demande d' ''e-déchets''
existe et pourrait créer un marché noir en cas de prohibition. S'assurer du sérieux de
l'acheteur et du traitement adéquate éffectué s'avère être la réponse la
mieux appropriée.
L'
''E-Steward program'', qui correspondrait à un programme
d'orientation, est pour recycler les déchets électroniques responsablement, où seulement les appareils ''entièrement
fonctionnel'' et en ''état de marche'' sont exportables.
WR3A
pense qu'il est important d'exporter également le matériel
réparable. Plus il y aura d'entreprises exportatrices, plus le choix
sera important pour les acheteurs (soit plus de compétition et de
meilleurs prix). Les pays émergents sont demandeurs de biens de
consommation pour le ''Good Enough Market'' soit un marché
abordables pour les classes moyennes. Ce marché a besoin de
produits à prix bas ce qui est le cas avec l'export des
''déchets électroniques''.
Ci-dessous
huit points sont développés à propos des déchets dangereux et des
''e-déchets'', cette liste n'est pas exhaustive.
-
L'activité
la plus polluante concernant notre TV ou notre PC est l'extraction
minière des matières premières.
-
Une
TV est plus dangereuse branchée dans le salon, à diffuser des
âneries que lors de son recyclage!
-
Porter
une TV est dangereux, du à son poids. La toxicité d'une TV n'a
jamais été documentée par les ateliers de réparation.
-
Une
TV doit être recyclée prudemment. Brûler des cables contenant du cuivre pollue moins que l'extraction minière, ce qui ne doit pas
pour autant être fait!
-
Démonter
manuellement une TV émet moins de CO2, permet d'obtenir un meilleur
taux de récupération, émet moins de poussière que la plupart des
procédés industriels - si cela est fait CORRECTEMENT. Il faut donc
s'assurer que le travail est fait convenablement, payé au juste prix
et que les employés travaillent dans de bonne condition d'Hygiène de
Sécurité et d'Environnement (HSE).
-
Beaucoup
d'exportateurs crapuleux pour éviter de payer la main d'oeuvre convenablement exportent un mélange de déchets électroniques qui n'ont
pas été triés. Ces personnes ne sont pas honnêtes et
inconscientes. Il faut s'assurer du recyclage du matériel à valeur
ajoutée mais aussi de celui qui est coûteux (exemple des tubes
cathodiques).
-
Le
déchet dangereux produit (lors du transport, de la manutention) est les morceaux de verres cassés des tubes
cathodiques. C'est pourquoi je recommande d'exporter vers des
entreprises de remise à neuf proches de fonderies de verre agréées
pour les tubes cathodiques. Mon partenaire mexicain se trouve
d'ailleurs à côté d'une fonderie.
-
Déchet
dangereux et procédé dangereux ne sont pas synonymes. En effet, les
déchets dangereux doivent être traités par un procédé non
dangereux et le moins polluant possible.
BAN
décrit le recyclage, la réparation et la réutilisation des e-déchets à l'étranger négativement, ce qui s'avère être de la
propagande.
-
Il
y a de plus en plus de déchets électroniques. Les
unités centrales sont de plus en plus petites. Les derniers
téléphones portables sont plus puissants que les ordinateurs de la
NASA des années 70'. Actuellement, la croissance du volume de déchet
s'explique par la collecte d'équipement stocké depuis des années.
Soit, plus on attend pour collecter les déchets électroniques, plus
le volume sera important. Il est cependant important de souligner que
les déchets électroniques ont une durée de vie plus courte que par
le passé, ce qui crée donc un renouvellement plus rapide et donc
plus de déchets.
-
Nous
ne recyclons pas les déchets électroniques SAUF si c'est gratuit.
Cette affirmation est à nuancer. Les personnes voulant recycler le
font, et ceux ne voulant pas, ne le font pas!
-
Le
recyclage des déchets électroniques gaspille de l'énergie. Comme
toute activité (ou presque) le recyclage utilise de l'énergie MAIS
comparé à l'extraction/obtention de matière première vierge le
recyclage économise de l'énergie.
-
Réparer
l'électroménager est une activité en perdition. Cela est vrai dans
les pays développés où la main d'oeuvre est coûteuse et les biens
de consommation très bon marché. Cependant, dans les pays émergents,
réparer l'électroménager est une activité fleurissante et
prospère.
-
Le matériel électronique
est dangeureusement toxique. La présence de substances toxiques dans
les équipements électroniques est réelle mais surévaluée par les
médias. Le recyclage, si bien effectué, pollue relativement peu.
Brûler les cables pour récupérer du cuivre n'est pas un recyclage
satisfaisant : cela pollue et ne permet pas d'optimiser le taux de recyclage.
-
Le
retour des appareils aux producteurs mènent à des conceptions
intelligentes. Faux, les producteurs planifient l'obsolescense pour
pousser la consommation vers de nouveaux biens, le walkman à
cassette remplacé par le MP3, le lecteur DVD par le blue-ray...
-
La
plupart de l'électronique en fin de vie des pays émergents provient
des pays riches. La Chine est le deuxième producteur mondial de déchets
électroniques, après les USA. Les e-déchets en fin de vie, que
l'on trouve dans les décharges africaines sont originaires des pays
développés, VRAI. Mais, ces derniers ont tout d'abord été
utilisés avant d'être abandonnés.
-
La
plupart de l'électronique sera réparé et/ou recyclé si nous
l'exportons vers un pays pauvre. FAUX, il faut s'assurer que les
''déchets'' sont payés à leur juste prix (et pas moins) pour permettre
un recyclage optimal respectueux de l'environnement et des personnes.
De plus, les infrastructures doivent être présentes. En effet, même
avec la meilleure volonté, il ne sera pas possible de recycler le
verre des tubes cathodiques s'il n'y a pas de fonderie.
-
80%
du matériel électronique d'occasion exporté correspond à des produits en fin de vie
illégaux. Pas plus de 30% des exportations correspond à de la ''camelotte''.
Selon une étude faite par l'ASU, plus de 85% des déchets sont
réparables et vendables. L'annexe IX de la Convention de Bâle
autorise l'exportation de certains équipements électroniques d'occasion pour le recyclage et la
réparation soit pour un valorisation.
-
Le
recyclage des déchets électroniques n'est pas valable
économiquement. Ce mythe est très dangereux car il va à l'entrave
du recyclage et réduit la participation/motivation des personnes.
Mettre en décharge des produits qui peuvent être recyclés est
simplement du gaspillage, en effet cela correspond à une perte de
ressource.
Un
condensateur est une toute petite pièce qui fonctionne comme une
batterie, et est présente dans les appareils électroniques.
Les
entreprises de remise à neuf/ en état étrangères, comme l'Egypte,
préfèreraient recevoir des PC fonctionnant, bien fournis en
condensateurs... Mais si les américains souhaitent leur envoyer des
PC où certains condensateurs sont cassés, à bon marché, ils vont
accepter et remplacer ces petites pièces défectueuses.
Le
marché pour des ordinateurs abordables est important, qualifié de
''Grey market''. Cela correspond à un marché non réglementé, de
ventes de produits d'ocassion sans réelle garantie. Ce type de
marché ne plait pas :
-
Aux fabriquants d'ordinateurs
-
BAN
-
Aux écologistes
Les
raisons sont diverses, les fabricants veulent étendre leur marché
ce qui n'est pas compatible avec le ''Grey market''. BAN autorise
l'exportation uniquement de produits fonctionnant totalement (bien
que remplacer un condensateur ne coûte pas cher et est facile pour
les techniciens des pays émergents). Les écologistes décrivent des
écrans brûlés, des rivières polluées... ce qui n'est absolument
pas dans l'optique du commerce équitable du ''recyclage'' développé
par WR3A.
Pour
résumer, les médias cherchent à nous dissuader d'affraiter nos
déchets électroniques VALORISABLES, par des expressions telles que
''recycleur de la honte'', ''décharges numériques''...
J'ai
rencontré quelques techniciens de pays émergents, ils
n'avaient rien du stéréotype de la personne ''primitive'' et étaient
très compétants et ingénieux.
Réparer
quelques condensateurs d'un Pentium 4 a plus de valeur que de vendre
un Pentium 3 fonctionnant correctement. De plus, exporter des déchets
électroniques valorisables permet une création de richesse et
favorise l'accès aux technologies comme internet.
Ce
''communiqué'' datant d'un premier avril est une satire sur la
manipulation autours des déchets électroniques. Robin Ingenthron se
fait engagé par BAN, son entreprise est revendu pour trois fois rien,
etc. Ce ''commumiqué'' dénonce l'action de BAN. L'exportation des
déchets électroniques n'est pas que négative, elle permet entre
autre la création d'emploi ou l'accès aux technologies de
l'information et des communications.
Aujourd'hui
les écologistes sont partagés entre réformer le commerce
international de l'électronique d'ocassion avec des standards/
normes comme le R2 ou le commerce équitable ou tout simplement
boycotter les échanges avec l'E-Stewards. J'ai moi même publié
les 10 mythes sur les déchets électroniques.
Mes
différends avec BAN (à ne pas confondre aves la Convention de Bâle)
n'ont rien à voir avec la pollution ou de qui s'inquiète le plus
du sors des pays émergents. Il y a deux moyens d'obtenir des métaux - le
recyclage ou l'exploitation minière. Avec BAN nous sommes d'accord
que l'extraction est un désastre environnemental. BAN décrit le
recyclage effectué dans les PED (pays en développement) comme archaïque, effectué
dans de mauvaises conditions et polluant. Je pense que BAN est
sincère mais elle ne décrit qu'une part de la vérité. Selon elle,
la plupart des recycleurs ne recyclent pas mais exportent vers la
Chine, l'Inde, l'Afrique... où votre vieux PC sera cassé, fondu,
brûlé par une main d'oeuvre despérément pauvre et sans protection
à travers des procédés très dangereux. WR3A ne veut pas
développer ce type de commerce qui correspond à de l'exploitation.
Les exportations doivent donc être encadrées, suivies et réglementées mais
pas boycottées.
Comment
de ''mauvais'' écrans arrivent à l'étranger?
Les
coûts d'affraitement sont élevés, la paperasse compliquée.
Un
homme d'affaires paye 6 000$ pour recevoir une cargaison de 1 000 pièces.
Soit 6$ la pièce, une unité rapporte 1,65$ (en matière première).
Acheter à ce prix pour tout mettre en décharge (soit une perte de
4,35$ par unité) n'a pas de sens!
Avant
d'exporter les membres de WR3A s'assurent de la marchandise,
cependant lors du chargement, du transport et du déchargement il y a
forcément de la casse. 30% d'éléments défectueux correspond au
seuil de rentabilité, vu les quantités importées, ces 30% font des montagnes de déchets.
WR3A
n'exportent pas vers la Chine, c'est illégal. De plus, les coûts de
rachat y sont si faibles qu'il est possible d'exporter jusqu'à 40%
de marchandises défectueuses!
La
solution pour WR3A est le commerce équitable :
1.
Avant d'exporter, au moins 30% des tubes cathodiques qui ne sont pas
valorisables doivent être recyclés aux Etats-Unis.
2.
L'importateur (étranger) doit reporter combien d'écrans sont cassés
et/ou ne fonctionnent pas. Si cela est justifié par des documents
officiels, il sera payé 3$ par pièce défectueuse. WR3A enregistre
85% de réutilisation, ses meilleurs partenaires sont à plus de 90%.
Ses partenaires les plus anciens favorisent la création d'infrastructure
de recyclage dans leur pays. Certains acheteurs aujourd'hui
collectent dans leurs pays des déchets électroniques, pour les débris ou pour les revaloriser. Ils sont d'ailleurs certifiés par
l'ISO 14001 et l'ISO 9000, ils possèdent des permis légaux pour
importer et répondent aux éxigences du R2.
Cependant,
BAN ne reconnaît toujours ce type d'exportation!
Le
tube cathodique correspond à la grosse pièce en verre à l'intérieur des TV
ou des écrans. Le plomb est vitrifié par cette matrice de verre ce
qui le rend inerte. Par leur composition et teneur en plomb, les
tubes cathodiques peuvent être considérés comme des déchets dangereux (mais seulement lorsqu'ils sont cassés).
Le
recyclage de l'électronique : réglementation de l'EPA relative aux tubes
cathodiques
-
Mis
en décharge : considéré comme des déchets dangereux
-
Recyclé
: ce verre est valorisé pour sa teneur en plomb et silice - n'est pas
considéré comme un déchet
-
Reutilisé
ou réparé : ce n'est pas un déchet
Un
tube cathodique, selon l'EPA, est donc un déchet dangereux seulement
quand on veut le jeter sans valorisation.
Stockage
(à l'abri) : Si
vous souhaitez réparer votre PC ou écran ne le stockez pas dehors
(pluie, neige, vandalisme, etc.). Le transport et le stockage doivent
être minitieux pour respecter au maximum le matériel et éviter toute dégradation.
Pas
d'accumulation spéculative : Il
est interdit de stocker plus de 365 jours un tube cathodique (loi
relative au tube cathodique). Cette loi exige le suivi d'un dossier
: date de déchargement, preuve que le même nombre de tubes
cathodiques collectés a été gérés...
Condition
d'exportation pour la réutilisation :
La
demande de ce bien est bien plus importante en dehors des Etats-Unis.
Prescription
de l'EPA, de l'exportation pour réutilisation:
1.
Déclaration à l'EPA que l'exportation a pour objectif la
réutilisation
2.
Suivi de dossier pendant trois ans : documents prouvant que tous les
TC ont été exportés pour réutilisation
WR3A
s'engage à respecter ses conditions et reporte la ''casse''. Les
acheteurs (importateurs) informent WR3A de la qualité de la
marchandise dans le but d'améliorer la qualité de nos services et
produits.
L'exportation
pour le recyclage : l'EPA doit être informé 60 jours au préalable
Mise
en conteneur : pour éviter les dégagements/ émissions
Liste
de contrôle :
WR3A
aide les entreprises américaines à exporter des ordinateurs
fonctionnels, réparables, pouvant être remis à neuf, ce qui est
permis par la Convention de Bâle (Annexe IX, B1110) et par l'EPA.
Tous
les tubes cathodiques ne sont pas réparables, un tri préalable à
l'export est obligatoire, TOUS les tubes cathodiques irréparables
doivent être traités aux Etats-Unis, et non pas exportés. Ces
conditions doivent être respectées pour ne pas être un exportateur
de déchets dangereux.
Ci-dessous
quelques documents qu'un exploitant de tubes cathodiques respectable
doit être capables de fournir :
-
Enregistrement
et documents relatifs au stockage (ne pas dépasser 1 an)
- Les
commandes d'achat doivent détailler les quantités par mois, les
quantités minimum par conteneur, les conditions d'acceptation, les
marques acceptées, l'âge accepté, le procédé de traitement en cas
de rupture accidentelle, etc.
-
Affraitement
du conteneur par un connaissement, dénombrement, port, etc.
- Rapport pour chaque conteneur reçu par l'importeur,
détaillant le nombre d'unités, de rupture accidentelle, la qualité
et l'usage final.
Cette
page traite de la sécurité au travail. La meilleure façon de
limiter les acidents de travail est la transparence et l'information
adéquate. Les employés doivent donc être prévenus et donc
conscients des risques.
Big secret Factories (2008)
Le
secteur de la réutilisation, de la réparation, du recyclage est non
négligeable dans la plupart des pays émergents. Ces activités
permettent de mettre sur le marché des produits abordables. Vouloir
éradiquer ce commerce correspondrait à des suppressions d'emplois.
Le gouvernement chinois n'encourage pas ce marché ''gris'' (''grey market'') qui
concurrence le marché officiel ou traditionnel soit la vente du matériel
informatique neuf. Les pays développés sont également très
critiques pour des raisons environnementales. WR3A est pour
développer ce marché, dans le respect à la fois de
l'environnement et des travailleurs. L'exportation est pour fournir
du matériel et non pas des déchets.
Les
ONG, BAN, etc. illustrent l'exportation des ''e-déchets'' par des photos
d'enfants aux mains sales jouant dans les décharges de déchets
électroniques. Certes ces photos ne sont pas des montages mais ne
sont pas non plus représentatives du commerce des ''E-déchets''. De
plus, ce genre de clichés nourrie les stéréotypes, ce qui n'est pas
pour autant raciste. Une fraction seulement des exportations finie
dans les décharges, la plus grand part est réparée, réutilisée,
recyclée et vendue (environ 80%). L'importation de ''déchets
électroniques'' est donc une source de revenu pour les pays
émergents. Nombres d'emplois dépendent de ce commerce,
réparateurs, recycleurs, etc. La fin de vie des équipements
électroniques ne doit pas pour autant être négligée. Les pays
émergents ont besoin d'installations agréés, de centres
d'enfouissement technique respectueux de l'environnement plus que
d'apitoiement sur leur sort.
Deux
stéréotypes : les américains sont racistes, les africains/
asiatiques / latinos recyclent de façon ''primitive''.
Plus
exactement, oui certains américains sont racistes et oui le
recyclage n'est pas toujours fait comme il devrait être fait. Les
stéréotypes cités entravent le commerce des ''e-déchets''.
Ce
reportage est intéressant mais incomplet. L'exportation des ''e-déchets''
peut être fait correctement, d'ailleurs WR3A cherche à développer
uniquement un commerce équitable dans le respect de la Convention de
Bâle. Une des principale pollution liée au recyclage est la
récupération des métaux (l'or) des circuits imprimés. Cette
récupération peut être effectuée de façon ''primitive'' par
incinération, tout comme BAN, WR3A s'y oppose. Des fonderies en
Europe et aux Etats-Unis effectuent la récupération des métaux dans le respect de l'environnement. WR3A encourage l'exportation des circuits imprimés vers ce type d'installation agréé, le taux de récupération de métaux y est plus élevé et l'impact environnemental plus faible.
WR3A,
l'EPA et l'ISRI et d'autres organisations environnementales ne
considèrent pas le recyclage comme une mise au rebut des déchets
surtout s'il n'y a pas de ''dégagements de toxines''.
WR3A
exporte des ''déchets éléctroniques'' uniquement s'ils sont
valorisables, ce qui est légal sous la Convention de Barcelone,
annexe IX.
Schéma
de fonctionnement :
Export
d'ordinateur d'occasion = Mise à jour / Réparation / Changement de
pièces > Unité centrale qui fonctionne
+ Recyclage adéquate
Dans
plus de 50% des cas, il y a réparation sans changement de pièces.
BAN
(Basel Action Network) s'oppose à ce système, elle veut rendre
exportable uniquement les produits qui fonctionnent entièrement. WR3A
n'est pas d'accord avec cela, car certains équipements sont
défectueux certes mais facilement réparables. Un pentium 4
défectueux mais réparable a plus de valeur qu'un pentium 3 qui
fonctionne!
L'annexe
IX, B1110, de la Convention de Bâle traite de l'export pour la
réutilisation, la réparation et la remise en état. Cette annexe
décrit ce qui peut être exporté, soit ce qui n'est pas interdit :
Assemblages
électriques et électroniques :
-
Assemblages
électroniques constitués uniquement de métaux ou d'alliages
- Déchets
et débris d’assemblages électriques et électroniques*19 (y
compris les circuits imprimés) ne contenant pas d'éléments tels
que les accumulateurs et autres piles mentionnés sur la liste A, les
interrupteurs au mercure, les verres de tubes cathodiques, les autres
verres activés, et les condensateurs au PCB, ou non contaminés par
les constituants figurant à l'annexe I (tels que cadmium, mercure,
plomb, polychlorobiphényles, etc.) ou purifiés de ces constituants,
au point de ne présenter aucune des caractéristiques figurant à
l'annexe III (voir rubrique correspondante de la liste A -A1180)
- Assemblages
électriques et électroniques (y compris circuits imprimés,
composants et fils électriques) destinés à une réutilisation
directe*20 et non au recyclage ou à l'élimination définitive*21.
*19
Cette rubrique n’inclut pas les débris provenant de la production
des générateurs électriques.
*20
La réutilisation peut inclure la réparation, la remise en état ou
l’amélioration, mais pas un réassemblage majeur.
*21
Dans certains pays, ces matières destinées à être réutilisées
directement ne sont pas considérées comme des déchets.
Par exemple, les
tubes cathodiques, en état, peuvent donc être exportés pour réutilisation,
réparation, remise en état ou à niveau. BAN
trouve que je ne suis pas qualifié pour lire et interpréter cela.
Quand je leur ai dit que des authorités étrangères étaient
d'accord avec nous et nous soutenaient. BAN m'a demandé lesquelles,
la petite ONG de Seattle veut leur écrire pour les en dissuader. BAN cherche à interdire l'exportation dans le but de la réparation.
Les
ressources naturelles ne sont pas forcément renouvelables.
On
m'a questionné sur l'export de matériel cassé, d'imprimante pour
récupérer les matériaux et sur divers déchets. Comparé à la réparation/
remise à neuf c'est difficile de défendre ces exports. Il est
difficile également d'être fier des solutions américaines
lorsqu'on effectue un bilan et une analyse du cycle de vie.
Actuellement, trois choix sont possibles pour gérer les déchets
suivants : imprimantes, lecteurs cassettes, hauts-parleur, claviers
et autres déchets de ce type, vendu pour leur plastique et/ou métal
avec moins de 25% de réutilisation :
-
Démontage à la main. Cela peut être fait au Mexique, Unicor peut
le faire avec des prisonniers, et bien sûr cela peut être fait en
Chine! Le plastique et le métal sont séparés et revendus à des
recycleurs. Il est même possible de trouver quelques pièces ou appareils
réutilisables et revendables à prix intéressant. J'ai pu voir une chinoise
égrener avec minution un cable contenant du cuivre à l'aide d'un
rasoir ce dont j'étais très fier. Il n'y a pas à avoir honte de ce
métier.
-
Déchiquetage/ Broyage. La plupart des broyeurs récupère par aimentation
et l'aluminium par le courant de Foucault. Le plastique, les circuits
imprimés, le cuivre sont connus dans les entreprises de recyclage
comme des ''résidus''. Les
déchets électroniques sont broyés, beaucoup de plastique, de
verre, de circuits restent sur l'aluminium et l'acier... Ces déchets restent plus riche en métaux (cuivre, aluminium) que ce qui sort des mines
d'extraction de métaux. Ils existent différents types de broyeurs,
les plus efficaces broyent en utilisant le moins possible d'énergie
et émettent le moins de dioxide de carbone...
-
Incinération. Cette voie d'élimination est utilisée aux Etats-Unis
et un partout. Brûler les cables pour récupérer le cuivre est le
procédé le plus polluant. D'autres composés peuvent être
récupérés, tel que l'étain des soudures, ou les métaux composant
les petits circuits imprimés. Cette solution est certainement la
moins efficace et la plus polluante.
A
mon avis, actuellement, le démontage manuel est des trois solutions évoquées la plus respectueuse
de l'environnment. De plus,
cela permet des créations d'emplois et obtient un taux de
récupération plus élevé.
Les
marchés des pays riches ne cherchent pas à développer les
compétences techniques pour réparer les équipements électroniques. Nous pouvons
acheter des produits neufs et être satisfaits. Malheureusement, les
guides environnementaux sont basés sur ce que nous (pays riches)
voulont faire et non pas ce que les pays émergents sont capables de
faire...
''Sans
dépistage obligatoire et contrôle, la réutilisation peut être un
prétexte (intentionnelle ou pas) pour exporter de la pacotille.''
Sur cela, WR3A est totalement d'accord avec BAN. Ces deux
organisations ne sont pas du même avis sur les tests/ contrôles à
effectuer.
Le
débat s'articule autours de ''est-ce que les pauvres peuvent
recycler'' ? WR3A
pense que OUI et nous devons promouvoir le développement
d'infrastructure de recyclage agréée.
BAN.org
et E-Stewards Pledge sont pour l'interdiction de l'exportation des
''E-déchets'' s'ils ne sont pas totalement fonctionnels. Leurs
intentions sont honorables mais c'est ignorer qu'ils existent de très
bonnes entreprises de réparation et de remise à neuf à travers le
monde.
La
demande pour importer des biens d'occasion des Etats-Unis est énorme,
et n'est pas en faveur du ''recyclage de la honte''.
- Les
''E-Stewards'' en interdisant la revente ou l'export du matériel
d'occasion, vont favoriser le développement d'un marché noir, soit
non contrôlé.
- R2
soit le certificat du Recyclage Responsable réalise que broyer des
''e-déchets'' aux Etats-Unis n'est pas une activité plus
respectable qu'une entreprise indonésienne qui traite ces
''déchets'' correctement, expédie du bon matériel et qui est certifiée par
des audits environnementaux. R2 aura du succès car ils considèrent
ce que les personnes peuvent faire et non pas ce qu'ils n'ont pas pu
faire par le passé!
Le
commerce équitable est un partenariat commercial , basé sur le
dialogue, la transparence et le respect, qui veut un commerce
international plus équitable. Cela contribue à un développement
durable, en offrant de meilleures conditions pour les échanges
commerciaux, et sécurise les droits des producteurs et travailleurs
marginaux – plus spécialement dans le Sud. Les organisations de
commerce équitable, soutenu par les consommateurs, s'engagent
activement à supporter les producteurs, sensibiliser et faire
campagne pour changer les lois et les pratiques du marché
international conventionnel.
A
nous de découvrir la ''vérité cachée'' sur les équipements
électroniques d'occasion, le surplus du matériel électronique, les débris
électroniques et le commerce pour l'élimination des ''e-déchets''.
Soit
Z = Les mauvais "E-déchets". e.g. brûler une
TV ou un écran pour récupérer le cuivre des cendres, se
débarasser des tubes cathodiques cassés sans traitement adéquate, ou faire tremper des
circuits imprimés dans de l'eau régale acide.
-
Brûler
des cables ''primitivement''
-
Exporter
des substances polluantes
-
Bains
d'acide
-
retombées
radioactives/ polluantes
-
Résidu/
dépôt
-
Pollution
-
Rejet/
évacuation des déchets non contrôlée
Soit
Y = Recyclage légitime des matériaux basé sur du travail manuel
(plastique, acier, cuivre, etc.) ou l'équivalent de procédé de pointe
de broyage.
- Feraille
-
Plastique
(ABS)
-
Les
ferreux
-
Polystyrène
-
Aluminium
-
Cuivre
-
Matériaux
secondaires (matériaux primaires recyclés)
-
Minerais
urbains
- Matière
recyclable
Soit
X = Réparation légitime de l'électronique
-
Remise
en état
-
Réutilisation
-
Réparation
-
White
box markets (matériel informatique non enregistré, sans marque)
-
Réduire
la fracture numérique
- Cœur de microprocesseur
-
Fixation
-
Revente
-
Dons
Déterminer
la valeur de X
Déterminer
la valeur de Y
Déterminer
la valeur de Z
______________________________________
(A
* X) + (B * Y) + (C * Z) = AX + BY + CZ
La
formule doit couvrir :
Le
paiement du recycleur + Les frais d'expédition + Le paiement du
client + Le coût de la main d'oeuvre + Intérêt/Bénéfice
La
demande de tubes cathodiques n'est pas en régression. En absolu, la demande est relativement constante, contrairement à sa part de marché qui est en baisse. Des millions de personnes les achètent, ils ont donc
toujours de la valeur. L'offre est par contre en diminution.
Les
écrans LCD ont un taux de défaillance plus élevé que les tubes cathodiques. La production de LCD a dépassé celle des
tubes cathodiques (pour ordinateur) en 2003, et plus généralement en
2008, en incluant les TV.
Les
tubes cathodiques ont une durée de vie bien plus longue et sont plus
solides ques les écrans LCD et moins susceptibles d'être
volés. La critique qu'a reçu WR3A est ''que va t'il advenir des
tubes cathodiques quand ils ne marcheront plus?''. Il n'y a pas plus
de réponses pour les nouveaux tubes cathodiques ou les écrans LCD
ou tout autre équipement technologique. Le développement des pays émergents
devrait entrainer la construction d'installation de recyclage et non pas l'inverse.
C'est une erreur de la part des Etats-Unis de subventionner
la destruction des tubes cathodiques, car ils ont de la valeur et c'est priver des personnes à faible revenu de l'accès à internet. De plus, la réutilisation est la meilleure option
pour le respect de l'environnement.
L'ONG BAN a eu un énorme
succès en responsabilisant les exportations, et WR3A
n'aurait jamais pu être formé sans elle pour créer une norme sur
le ''commerce équitable''. Aujourd'hui, BAN a cinq ans de retard,
car la réparation et la remise en état du matériel électronique est
explicitement légal sous la Convention de Bâle. Promouvoir l'export
uniquement des appareils ''testés fonctionnels'' et ''totalement
fonctionnels'' part d'une bonne intention, mais a pour effet de
detruire et de broyer des écrans réutilisables.
Ce
blog a pour sujet une opportunité gâchée. BAN et ETB ne vont pas
dans la même direction que le R2 de l'EPA et forment leur propre
''certificat sur les e-déchets'' qui recquièrt ''testés
fonctionnels'' et ''totalement fonctionnels'' et que rien ne doit
être retiré, ce qui peut être fait volontairement pour remplacer
et améliorer l'équipement original dans un pays qui n'est pas
membre de l'OCDE.
BAN
a quitté le R2 parce qu'elle savait que ce certificat est légal.
Je
n'ai pas construit ce blog dans l'idée de mener un combat contre
BAN. Mais la destruction de tubes cathodiques fonctionnants et/ou
réparables (et les ordinateurs Pentium 3 et 4 aussi) a un coût
environnemental et limite l'accès aux technologies pour les pays
émergents. Le recyclage de ces écrans ne devrait pas se faire au
détriment de la réutilisation qui est la meilleure solution
environnementale.
A
l'université j'étais végétarien. Ce n'était pas juste pour ne pas manger
des vaches et des cochons... mais également sur comment la demande pour
le boeuf et les porcs transforment les forêts tropicales en pâture.
J'évitai de manger du bœuf pour sauver les petites bêtes de la
forêt.
Nos
achats (la demande) et nos déchets (approvisionnement gâché) ont
un impact bien au-delà de nos poubelles. J'ai réalisé que
l'extraction minière et les exploitations forestières ont un impact
négatif non seulement sur la forêt mais également à plus grande échelle. Les achats de 5% de la population
mondiale en 1980 (la plus riche) payaient pour la construction de
routes et d'infrastructure dans les forêts tropicales, ce qui augmentait
exponentiellement les achats de la viande de la brousse.
Tuer
et manger les singes et autres animaux des forêts exotiques était
durable quand la population mondiale était d'environ 500 millions. A
plus de 7 millions la situation est différente.
L'accès à
cette viande a été possible grâce aux routes construites
pour l'extraction de métaux rares, exemple du Bassin du Congo.
Construire des routes qui pénètrent encore plus dans les forêts -
pour extraire du coltant utilisé par l'industrie des téléphones
portables ou de l'or pour les circuits imprimés ou de l'étain pour
des soudures sans plomb - a détruit le mur de protection de
nombreuses espèces sauvages.
Diffuser notre consommation des pays dit ''développés'' -
consomme, utilise, jette – est notre exportation la plus effrayante de toute.
On
comprend l'importance et la vertu du recyclage, papier, métaux et
déchet électronique (soit de l'or, du cuivre, de l'étain et de
l'argent).
Le
certificat du Recyclage Responsable (R2) est onéreux.
Les
''matériaux préoccupants'' (focus material) est une notion utilisée
par le R2 pour décrire les composants dont la gestion peut avoir des
répercutions négatives sur l'environnement.
Les
''matériaux préoccupants'' sont les suivants: les tubes cathodiques
et le verre de ces tubes, les circuits imprimés (à moins que les
batteries et le mercure aient étés retirés et qu'il n'y ait pas de
plomb), les batteries, et les objets contenant du mercure et /ou du
PCB, quand ce sont des équipements en fin de vie.
L'export
des alimentations électriques des ordinateurs
La
seule règle quand j'ai commencé à travailler dans le recyclage était de séparer
les alimentations, soit ATX et ATX-2 (des formats de carte mère).
Cela rapportait 0,75$ par pièce en 2002, elles étaient ensuite
exportées dans une entreprise chinoise, à Kunming, qui les
remettaient en état. Cette entreprise achetait seulement les pièces
qui correspondaient au processor Intel ''Advance Technology
Extended". Nous avions des pénalités avec les alimentations
Apple, parce qu'Apple changeait la conception de ces alimentations
régulièrement pour que les alimentations ne soient pas
interchangeables et donc difficilement ''réparables''.Plus
tard, l'acheteur chinois s'est rendu compte qu'il est encore plus
rentable de les acheter en vrac. Il paye alors 0,45$ par livre
(environ 0,5 kg) au lieu de 0,75$ par pièce. L'entreprise va alors
réutiliser les pièces ou vendre les résidus pour leur cuivre, les
condensateurs, les dissipateurs de chaleur en aluminium, etc. La
question est que devient le petit circuit imprimé vert ? Il ne
contient pas beacoup de soude, ni d'or. Les
alimentations seront alors reclassées, réutilisées ou séparées
pièce par pièce, composant par composant manuellement. Les
dissipateurs de chaleur peuvent être revendus en tant que tel, les
résistances comme des résistances, les condensateurs comme des
condensateurs... Les broches et les puces électroniques. Les transformateurs.
Les relais. Les potentiomètres. Les oscillateurs. Après
la récupération de toutes ces pièces, ce petit circuit peut être
jeté, ce qui est un problème mais pas nécessairement un problème
toxique ou un problème sans solution. Les accords du commerce
équitable qui offrent plus d'argent aux recycleurs étrangers pour
qu'ils éliminent convenablement les résidus semble être une
approche honnête.
Cependant, il y a des recycleurs certifiés
par le R2 ou par l' E-Steward qui voudraient arrêter ces
exportations. Ces recycleurs ont des broyeurs équipés de
séparateur sur le principe du courant de Foucault, des lecteurs
optiques qui soit disant récupèrent le cuivre des composants.
La
question est de savoir qu'elle est la meilleure solution : la
femme chinoise qui gagne sa vie par la récupération des différents
composants (tri manuel), ou le recyclage à l'aide de broyeur? Le
broyeur correspond à de la technologie de pointe cependant ce
procédé ne permet pas la récupération de pièces mais seulement
une valorisation de matière (acier, aluminium, plastique, etc.). Un
recycleur-broyeur va cependant défendre ses pratiques comme étant
nationale soit créatrice d'emploi pour les américains.
Pour
autant, les pièces intactes sont 3 fois mieux payées que la valeur
des matériaux – environ 0,45$ par livre comparé à 0,15$ (prix
approximatif, franco à bord).
Si
l'exportation d'alimentations électroniques intactes devait être stoppé par
l'E-Stewards ou le R2, le résultat sera probablement la réduction de
l'offre et donc l'augmentation des prix. Les exportateurs américains
ne pourraient plus exporter ces produits, soit une baisse de revenu.
Et une perte de métaux rares, plus d'émissions de CO2 et moins
besoin de personnel...
Pénaliser
le désassemblage effectué manuellement est quelque chose de
nouveau. Cette activité a pourtant :
-
Une
empreinte écologique (carbone) inférieure aux technologies de
pointe,
-
Permet
de récupérer pas seulement des matières secondaires (plastique,
acier, cuivre, etc.)
-
mais
aussi des matériaux/ pièces (puces, condensateurs, etc.)
-
et
crée plus d'emplois
Selon le
''recyclage éthique de l'électronique'' ce qui pose problème n'est
pas les mouvements transfrontaliers des équipements électroniques d'ocassion
mais plutôt de savoir le sort de ce matériel (abandonné comme déchet, valorisé?). Ce n'est
pas le fait d'ajouter ''testé fonctionnel'' qui est la solution.
''Testé'' devrait correspondre aux critères de l'acheteur. Pour un
''recyclage éthique de l'électronique'' le point clé est un
contrat entre l'acheteur et le vendeur. Pour que les notions de
garantie, valeur, validation du contrat aient du sens et soient
respectées. Un contrat entre les deux parties permet de rendre
responsable l'exportateur comme l'importateur.
C'est trop simpliste de définir
les exportations dans les pays émergents comme ''présumé déchets''
ou comme des ''déchets'' simplement parce que j'exporte avec des
personnes vivant dans des bidonvilles, en fait le marché ''3b3k''
n'est pas un bidonville... mais correspond aux personnes qui en
émergent pour rentrer dans l'économie mondiale.
Définir
quelque chose qui a échoué le test ''TCLP'' (commes les tubes
cathodiques) d'être polluant est faux. Cette supposition fausse a
été encouragée par les industriels propriétaires de broyeurs, qui
créent moins de déchets toxiques... Cependant broyer du matériel
qui peut encore fonctionner et être valorisé n'est ce pas du
gaspillage? Cela désencourage la réutilisation. La campagne de
sensibilisation de BAN accuse l'EPA de permettre l'exploitation des
enfants... L'EPA est alors sur la défensive. Dans le Vermont, l'ANR
(l'Agence des Ressources Naturelles) essaye de réguler la gestion
des déchets électroniques par des lois impossibles à respecter.L'alternative
que je propose est une garantie envers l'acheteur soit
l'importateur.
Le libre marché peut avoir des fois la
meilleure analyse du cycle de vie pour le respect de l'environnement
et de plus est éthique.
Les
lois de Moore correspondent à une prédiction faite par Gordoon
Moore : la vitesse des processeurs doublent tous les 18 mois ce qui s'est vérifiée. Ces lois expliquent en partie comment les
produits (téléphone portable, ordinateur, etc.) sont rapidement
dépassés. Cependant, le phénomène ne touche pas seulement les
processeurs et va donc plus loin que les lois de Moore.
Rasoirs
électriques, grilles pains, cafetières, etc. sont jetés et broyés
sans même pouvoir être réutilisés. Ces ''déchets'' sont appellés
des ''e-déchets'' ou des ''D3E'' (Déchets d'Equipements
Electroniques et Electriques). Les subventions pour le recyclage de
ces déchets empêchent la mise en décharge. Cependant lorsque ces
déchets sont broyés, la réutilisation n'est pas possible et
incitent à la consommation de nouveau produit.
L'EULA
(End User License Agreement soit l'équivalent de Contrat de Licence
Utilisateur Final) a été créé dans le but de donner un droit
d'auteur perpétuel aux concepteurs plutôt que de respecter l'OMPI
soit l'organisation mondiale de la propriété intellectuelle.
Les
Etats-Unis ont la télévision en numérique, le décodeur remplace
les antennes paraboliques. Le lecteur cassette est remplacé par le
lecteur DVD, puis le lecteur blue-ray... créant des produits obsolètes mais
pas pour autant qualifiables de déchets.
Acheter
un écran plat pour remplacer sa ''grosse'' télé ne correspond pas
aux prédictions de Moore mais à suivre les dernières
tendances.
En tant qu'habitant de pays dit ''développés''
nous avons la chance de pouvoir remplacer notre vieux écran
d'ordinateur par un écran LCD... Ce n'est pas juste qu'un sénégalais
de la classe moyenne ne puisse pas en faire autant, c'est un fait.
Cependant, exporter ce vieux ordinateur représente une opportunité
abordable pour ce sénégalais.
Exporter des produits pour
qu'ils soient mis en décharge n'a pas de sens et n'est pas
respectueux de l'environnement. Si un produit n'est ni réparable, ni
réutilisable, WR3A s'oppose à son exportation, le recyclage
s'effectue alors aux Etats-Unis. Cepedant, WR3A promeut l'exportation de produits
valorisables et qui sont réutilisables et réutilisés par des
personnes voulant accéder aux technologies de l'information et des
communications.
J'écris sur les risques d'utilisation d'un téléphone portable en faisant
réchauffer mon café au micro-onde! J'aimerais être sur que le
micro-onde n'est pas en train de me cuisiner, ni que mon téléphone
portable me donne un cancer. Je ne pense pas que j'aurais la réponse
dans ma vie, de si tous les deux sont dangereux ou bénéfiques à
petite dose. Beaucoup de choses sont bénéfiques à petite dose mais
dangereuses à dose élevée tel que le vin, le fer, l'eau, les
radiations solaires.
Les
déchets électroniques ''souffrent'' également d'une mauvaise
image. Quand on parle de déchet électronique, inconscienmment on
pense au décharge sauvage, pollution, exploitation... Ces images
nous ont été données par les médias, reflétant la vérité MAIS
seulement une part de véritié.
Le
dernier Mac est vu comme un bijou de technologie, un Mac de 5 ans
dans une poubelle est vu comme un danger... Cet ordinateur de 5 ans
peut être une ressource, une richesse pour celui qui n'a pas 1 000$
dans la poche.
La
société de consommation veut nous faire croire que les vrais
valeurs de la vie sont d'être toujours au top de la technologie.
Pour moi, c'est simplement de voir ma famille heureuse et souriante.